Quel chiffre! Je n’arrive pas vraiment à mettre les mots sur ce que je ressens. Est ce que je vais faire la liste des choses faites avant mes 35 ans pour voir si ma présence sur terre n’est pas vaine? Peut être que oui. Peut être que non. Est ce que je vais reparcourir mon dossier « manuscrits 2020 » en me rappelant les raisons du non aboutissement ou du retard de mes projets d’écriture ? Certainement.
La constance qui demeure à chacun de mes anniversaires depuis que j’ai eu 30 ans c’est de m’autoflageller sur la non publication d’une oeuvre soit autoditée, soit publiée dans une maison d’édition.
C’est ce qui reste pour moi la preuve de l’accomplissement de mon rêve le plus profond: raconter mon histoire, raconter une histoire. Par ricochet, toucher des personnes qui me liront.
Étrangement, cette année je ne ressens pas l’énorme poids de cette culpabilité. L’année 2020 est passée par là.
En dehors du contexte de pandémie, j’ai eu des frayeurs de santé qui auraient pu avoir de graves conséquences. Bien heureusement tout semble refonctionner dans mon corps. J’ai vu en l’espace de quelques heures combien le souhait de « la santé c’est le plus important » était lourd de sens.
Alors entre les refus, les retards, le rejet, j’ai la santé. La santé. La vie.
Je vais savourer cette journée, faire mes plans, lire les messages de HBD ou écrits en toutes lettres, répondre à chaque personne et surtout surtout je vais être reconnaissante sans trembler ni formuler des regrets.
35 ans bon sang! C’est pas rien. C’est aussi, si tout se passe plus ou moins bien, le temps d’accomplir encore pas mal de choses.
Allez, santé.
Compréhension écrite 